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Gazoduc Nigéria-Maroc : l’OPEP finance l’étude de la Phase II

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L’étude réalisera des évaluations détaillées du processus de mise en œuvre et de conception pour la construction éventuelle du gazoduc, facilitant ainsi la décision finale d’investissement. La contribution du Fonds OPEP cofinancera notamment les travaux de sondage de la zone Nord (Sénégal – Mauritanie – Maroc) du Nigeria Morroco Gas Pipeline (NMGP).

En mai 2022, le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) a versé 14,3 millions de dollars pour financer la mise en œuvre de la deuxième phase de l’étude FEED, afin de planifier minutieusement le projet avant que les estimations de coûts et de financement ne puissent être finalisées.

Le projet vise à préparer les études requises pour le gazoduc et à aider à prendre la décision finale d’investissement (FID) d’ici 2023 pour le projet d’infrastructure.

Conformément à l’accord entre le Maroc et le Nigeria, les deux pays partageront à parts égales le coût du projet qui est estimé à 90,1 millions de dollars. La BID soutiendra la contribution marocaine et participera au financement du projet à hauteur d’un montant de 15,45 millions de dollars dans le cadre de l’opération « Service Ijara ».

Pour la Contribution nigériane, la Banque BID vient d’approuver un financement d’un montant de 29,75 millions USD qui portera la contribution de la Banque à 50% du coût total de l’étude FEED du Gazoduc Nigeria – Maroc.

Emprunteur : Maroc
Type de financement : Secteur public
Instrument : Prêt Projet
Domaine d’intervention : Énergie
Approuvé : 15.09.2021
Signé : 24.03.2022
Statut : En cours
Administrateur de prêt : Fonds OPEP
Organe d’exécution : ONHYM
Co-financiers : ISDB, Gouv. du Maroc, Gouv. du Nigeria

Contribution du Fonds OPEP : 14,3 millions USD

Coût total du projet : 90,1 millions USD

Worley a été mandaté pour réaliser ce FEED qui sera géré par INTECSEA (son entreprise de conseil en ingénierie offshore).

Son entreprise de conseil mondiale Advisian explorera l’accélération de l’électrification et la faisabilité de l’autosuffisance énergétique dans la région.
Partie du champ d’application : définir le potentiel d’utilisation des ressources d’énergie renouvelable pour alimenter le pipeline et réduire l’empreinte carbone du projet.

Les services de conseil en gestion de projet (PMC) pour l’ingénierie initiale et la deuxième phase de conception ont été attribués à ILF Consulting Engineers et à son partenaire de coentreprise DORIS Engineering.

Le Nigeria, le Maroc et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont signé un protocole d’accord sur le gazoduc (NMGP).
Il s’agit du deuxième projet de pipeline qui soutient pour fournir à l’Europe le gaz dont l’Europe a tant besoin pour remplacer les importations russes.

Le projet NMGP a été conçu en 2016 et une étude de faisabilité réalisée en 2018. Aucun développement majeur n’a été enregistré.
Le pipeline serait de 5 600 kilomètres et coûterait plus de 20 milliards de dollars, prenant des décennies pour être construit, selon le même accord de 2018. Le contrat de FEED-Phase 1 a été attribué en 2019 à Penspen après avoir achevé l’étude de faisabilité en juillet 2018.

A terme, le NMGP serait relié au gazoduc GME, reliant le Maroc à l’Espagne. En 2021, après que l’Algérie ait arrêté les flux de gaz via GME et compte tenu de la fin du contrat et des 🇲🇦🇩🇿différends sur la situation au Sahara Occidental, le GME fonctionne en mode flux inversé.

Échéanciers et jalons du projet de livraison du gazoduc :

  • Lancement des appels d’offres de faisabilité entre 2020 et 2022
  • Finalisation de la décision finale d’investissement en 2023
  • Démarrer la phase de construction qui devrait durer au moins quatre ans (2024-2027).
  • Date de première inauguration : 2032
  • La finalisation de la phase de financement est devenue la priorité des porteurs du projet, afin que les travaux de construction puissent démarrer au plus vite.
  • 3-4 ans pour débloquer les financements nécessaires. Les premiers travaux devraient démarrer en 2025-2026 au plus tard.

Le NMGP est le concurrent incontesté du gazoduc transsaharien. Un projet alternatif de plusieurs milliards de dollars reliant les réserves nigérianes au marché de l’UE via le Niger et l’Algérie.
En février, les partenaires ont signé un protocole d’accord pour le projet de 13 milliards de dollars, la soi-disant Déclaration de Niamey.
Le Nigeria représentait 12,6 milliards de m3 d’exportations vers l’UE en 2021.
Cependant, son installation d’exportation de GNL à 6 trains est sous-utilisée.
Il a une capacité de 22,5 mt/an (31 bcm), passant maintenant à 30 mt/an avec un 7e train.
La décision des prochains mois et années sera déterminante pour le rôle du Nigeria en tant que fournisseur de gaz de l’Union européenne.

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