Mozambique : le Parlement approuve la création d’un fonds souverain destiné à fructifier les recettes du gaz naturel
Les députés mozambicains ont adopté, le mercredi 13 décembre, un projet de loi prévoyant la création d’un fonds souverain destiné à fructifier les recettes provenant des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL).
En présentant le projet de loi aux députés, le ministre des Finances mozambicain a souligné la nécessité d’utiliser les recettes issues des exportations de GNL de manière durable pour stimuler le développement économique à long terme.
Le texte stipule le versement de 40 % des recettes provenant des exportations de GNL au fonds pendant les quinze premières années, le reste étant alloué au budget de l’Etat.
Les recettes seront par la suite réparties de manière égale entre le fonds souverain et le budget de l’Etat.
En présentant le projet de loi aux députés, le ministre des Finances, Max Tonela, a révélé que les projections du gouvernement montrent que les revenus nets provenant des projets gaziers déjà approuvés devraient monter progressivement durant les prochaines années pour culminer à plus de 6 milliards de dollars par an dans les années 2040.
« L’importance du fonds souverain réside dans la nécessité de veiller à ce que ces recettes soient utilisées de manière durable pour stimuler le développement économique à long terme », a-t-il déclaré.
Le Mozambique a commencé à exporter du GNL en novembre 2023 à partir du champ gazier Coral, situé dans les eaux du bassin de Rovuma et opéré par le groupe italien ENI. Ce pays d’Afrique australe table également sur le projet d’un grand complexe de production de GNL piloté par le groupe français TotalEnergies pour devenir un exportateur majeur de gaz naturel.
Ce projet de 20 milliards de dollars qui avait été suspendu en avril 2021, en raison d’une insurrection islamiste dans la province septentrionale de Cabo Delgado, devrait être relancé prochainement après l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région.
Les réserves de gaz naturel découvertes ces dernières années dans le pays ont été estimées à 180 milliards de pieds cubes, soit l’équivalent de la totalité des réserves de gaz naturel du Nigeria. Elles pourraient catapulter le Mozambique au rang de troisième exportateur de GNL au monde, après le Qatar et l’Australie, une fois que la production aura atteint son apogée.
Le gouvernement mozambicain mise sur les revenus issus des exportations de ce combustible fossile pour transformer l’économie du pays qui demeure l’un des plus pauvres au monde.