Petrobras entame des négociations exclusives pour neuf blocs offshore en Côte d’Ivoire
Petrobras, la compagnie pétrolière publique du Brésil, a obtenu l’autorisation d’ouvrir des négociations exclusives avec les autorités de la Côte d’Ivoire pour l’exploration de neuf blocs pétrogaziers en eaux profondes. L’initiative intervient dans un contexte d’expansion active du groupe sur le continent africain, avec un positionnement accru dans les bassins offshore stratégiques. L’annonce a été faite en Conseil des Ministres le 04 Juin dernier. En effet, le Conseil a adopté une communication relative à la négociation de contrats pétroliers avec la Société Petróleo Brasileiro SA (PETROBRAS) sur les blocs pétroliers CI-513, CI-600, CI-601, CI-602, CI-603, CI-605, CI-700, CI-701 et CI-702.
Ces différents blocs pétroliers sont situés dans la zone Ouest du bassin sédimentaire national, pour la plupart en eaux profondes.
Le Conseil a donné son accord pour la négociation de contrats pétroliers avec PETROBRAS, qui manifeste un grand intérêt pour les blocs susmentionnés, suite aux récentes campagnes de promotion du bassin sédimentaire ivoirien menées par le Gouvernement, aux Etats-Unis d’Amérique.

L’arrivée de PETROBRAS dans le paysage ivoirien des hydrocarbures, avec son expérience reconnue en matière d’opérations pétrolières en eaux profondes, permettra de valoriser davantage la marge Ouest du bassin sédimentaire national, encore peu exploitée
𝐔𝐧 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐞𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐮𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞:
Les blocs ciblés sont situés au large de la façade atlantique de la Côte d’Ivoire, dans une zone considérée comme à fort potentiel. Le processus, désormais formellement engagé, pourrait aboutir à un partenariat contractuel permettant à Petrobras d’élargir son portefeuille d’actifs africains. Le groupe poursuit ainsi une politique de diversification géographique en ligne avec son plan de développement international.
Cette approche s’est récemment traduite par la signature de deux protocoles d’accord en Angola avec la société nationale Sonangol et l’Agência Nacional de Petróleo, Gás e Biocombustíveis de Angola (ANPG). Ces accords ont marqué le retour officiel du groupe brésilien dans le secteur pétrogazier angolais.
𝐄𝐱𝐩𝐚𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐚 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐢𝐛𝐥𝐞́𝐞𝐬:
Avant ces engagements, Petrobras avait acquis des parts dans plusieurs blocs au large de São Tomé-et-Príncipe : 45 % dans les blocs 10 et 13, 25 % dans le bloc 11, et 10 % dans le bloc Deep Western Orange Basin (DWOB) en Afrique du Sud. Le groupe a également manifesté un intérêt pour les opportunités offertes par l’offshore namibien.
Parallèlement, le secteur ivoirien attire une attention croissante. La découverte du gisement Baleine par Eni a intensifié les activités dans la région. La société Vaalco Energy a récemment acquis 27 % d’intérêts dans le champ de Baobab et a démarré des opérations sur le bloc offshore CI-705.
𝐃𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮’𝐞𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟗:
Petrobras a annoncé un plan d’investissement de 111 milliards de dollars pour la période 2025-2029, dont 77 milliards seront consacrés à l’exploration et à la production. Cette enveloppe inclut des projets hors du Brésil, notamment dans des zones jugées stratégiques comme le Golfe de Guinée.
« La localisation de la Côte d’Ivoire, sur la façade atlantique de l’Afrique, présente un grand intérêt pour Petrobras », a déclaré la directrice générale Magda Chambriard, citée par Agence Ecofin le 6 juin. Elle a précisé que le savoir-faire développé sur les bassins brésiliens pourrait être valorisé dans cette nouvelle phase de coopération.