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Tensions au Moyen Orient : Le baril de pétrole vers 80$?

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Entre flambée géopolitique et manœuvres stratégiques, les marchés s’enflamment. Alors que les tensions militaires entre Israël et l’Iran s’intensifient, les analystes revoient leurs prévisions pétrolières à la hausse.

Les frappes israéliennes sur des sites stratégiques iraniens (installations nucléaires, usines de missiles, hauts commandants) ont déclenché une riposte massive : plus de 100 drones ont été lancés sur Israël.

En retour, les marchés anticipent une flambée du prix du brut, alimentée par la peur d’une rupture d’approvisionnement.

🔍 Scénarios de prix à court et moyen terme
Le pétrole pourrait atteindre 80 dollars si les tensions s’aggravent et que les risques d’approvisionnement deviennent réels“, déclare Charu Chanana, cheffe stratège chez Saxo Markets.

Mais tout dépendra de deux leviers :

  1. La réaction de l’Iran, qui a promis une “réponse sévère“.
  2. La position des États-Unis, qui cherchent à calmer le jeu tout en gardant leurs forces à l’abri.

📈 Risques majeurs identifiés :

  1. Le blocage du détroit d’Ormuz, par où transite environ 20 % du pétrole mondial.
  2. La perte des 2,1 millions de barils/jour exportés par l’Iran.

Mukesh Sahdev (Rystad Energy) avertit : “Un scénario extrême impacterait gravement l’offre mondiale. Mais la diplomatie américaine pourrait limiter l’escalade“.

Vers 10h45, le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l’InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l’énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. s’échangeait à 74,46 $ (+7,35 %) et le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l’énergie. à 73,19 $ (+7,57 %), signe d’une tension immédiate sur les marchés.

🛢️ Et l’OPEP+ dans tout ça ?
L’Organisation des pays exportateurs pourrait jouer le rôle de stabilisateur. Une augmentation de la production dans les prochaines semaines pourrait contenir la hausse, voire faire rechuter les cours à l’automne.

Mais cela reste conditionné à la coordination des pays membres et à l’évolution du conflit.

Robert Rennie (Westpac) tempère : “Les frappes israéliennes semblent préventives. Il ne s’agit pas forcément d’un conflit militaire prolongé. Mais les jours à venir seront décisifs“.

Il faudra surveiller attentivement trois leviers stratégiques : l’évolution de la situation au détroit d’Ormuz, les décisions de l’OPEP+ sur la productio, et le cours du dialogue (ou sa rupture) entre l’Iran et les États-Unis.

Le baril n’a pas encore touché son plafond et les signaux géopolitiques indiquent une zone de turbulences : 80 $ est une cible crédible à court terme. Au-delà, tout dépendra d’Ormuz, de l’Iran ainsi que de la réponse collective.

En conclusion, il faudra rester vigilant et stratégique : le pétrole n’est pas seulement un marché, c’est le baromètre des tensions et des équilibres géopolitiques mondiaux.

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