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Les chiffres hors du commun du plus grand parc solaire au monde, construit dans le désert de Dubaï

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Les Émirats arabes unis ne sont pas seulement riches en pétrole et en gaz, mais aussi en rayons du soleil. Le pays se trouve juste un peu au-dessus de l’équateur et bénéficie d’un large niveau d’ensoleillement. Une bonne raison pour vouloir construire le plus grand parc solaire du monde.

Les Émirats arabes unis ont commencé à construire le Mohammed Bin Rashid Al Maktoum Solar Park en 2012. Les premières installations ont commencé à fournir de l’électricité en 2013. En ce début 2021, le parc entame sa 5e et dernière phase qui devrait lui donner sa taille finale et faire de lui, le plus grand parc du monde, selon la Dubaï Electricity and Water Autority.

Des chiffres fous

Le MBR Solar Park mesure 77 kilomètres carrés et compte plusieurs millions de panneaux photovoltaïques. Lorsqu’il sera entièrement fini, le parc aura une capacité de 2.863 MW. Cela correspond à plus de trois centrales nucléaires européennes moyennes (900 MW). Selon Euronews, quelque 320.000 foyers pourront être fournis en électricité.

Juste à côté de cet immense champ se trouve la plus haute centrale solaire thermodynamique. Elle mesure 262 mètres de haut, soit seulement 40 mètres en moins que la tour Eiffel (antenne radio non comprise). Cette centrale a pour but de maximiser l’exposition du soleil sur le parc solaire. Pour cela, elle est recouverte de 70.000 héliostats. Ce sont des sortes de miroirs, qui suivent le soleil pour rediriger les rayons vers un point particulier – dans ce cas-ci, les panneaux photovoltaïques. Le parc peut donc se targuer de bénéficier de 15 heures d’ensoleillement chaque jour. En comparaison, en Belgique, nous n’avons que 1.500 heures d’ensoleillement par an, soit une moyenne d’un peu plus de 4 heures par jour.

La centrale solaire thermodynamique du MBR solar parc. (AP Photo/Kamran Jebreili – Isopix)

Un parc solaire de cette taille a également un impact écologique positif. Son utilisation devrait éviter les émissions de 6,5 millions de tonnes de CO2 chaque année. Selon l’agence américaine de protection de l’environnement, cela équivaut à supprimer 5 millions de voitures des routes. Les Émirats arabes unis sont en effet très dépendant du gaz pour leur électricité. Ce qui est très polluant. Mais leur objectif est de diminuer leur émission de 70% lié à la production d’électricité d’ici 2050. Et le parc solaire MBR doit les aider à y arriver. Des centrales nucléaires devraient également être construites.

Les plus puissants parcs solaires

Il est aujourd’hui encore difficile de dire quels sont les plus grands parcs solaires au monde. Nombreux sont ceux qui se disent être les plus grands au monde. Beaucoup sont encore en construction actuellement et il est donc difficile d’estimer leur taille. Il est donc plus intéressant de parler en termes de capacité.

À l’heure actuelle, le MBR Solar Park n’a terminé que les 3 premières phases de son développement. La 4e ne devrait pas finir avant 2022 et la 5e phase vient seulement de commencer. Le parc n’a donc une capacité effective actuelle que de 1.013 MW. Il n’est donc que le 7e parc le plus puissant en activité. Mais s’il atteint les objectifs des deux dernières et plus grosses phases, il sera incontestablement le premier.

Voici le classement des 10 parcs actifs les plus puissants au monde:

  1. Bhadla Solar Park en Inde: 2.245 MW
  2. Huanghe Hydropower Hainan Solar Park en Chine : 2.200 MW
  3. Pavagada Solar Park en Inde: 2.050 MW
  4. Benban Solar Park en Egypte : 1.650 MW
  5. Tengger Desert Solar Park en Chine : 1.547 MW
  6. Noor Abu Dhabi aux Émirats arabes unis : 1.777 MW
  7. Mohammed bin Rashid Al Maktoum Solar Park : 1.013 MW
  8. Kurnool Ultra Mega Solar Park en Inde : 1.000 MW
  9. Datong Solar Power Top Runner Base en Chine : 1.000 MW
  10. NP Kunta en Inde : 900 MW

L’Inde et la Chine sont les deux grands pays qui ont investi massivement dans les parcs solaires et qui dominent donc le classement. Il n’est donc pas étonnant que le par MBR appartienne à 24% à une entreprise publique chinoise, Silk Road Fund.

Le premier parc européen du classement n’arrive qu’à la 25e place. Il se trouve en Espagne et possède une capacité de 500 MW.

Au Sénégal, la première centrale solaire du pays (Senergy 2 à Bokhol avec 20 MW, 77 000 panneaux installés sur 50 ha, 9 000 foyers alimentés. Installée à Bokhol, dans le nord-ouest du pays, elle a été financée par la plateforme française GreenWish Partners et a nécessité un investissement de 17 milliards de F CFA. Sa construction et sa gestion ont été confiées au français Vinci Énergies, avec lequel la Senelec a signé un contrat d’achat d’électricité pour une durée de vingt ans.) est mise en service en 2016, suivie d’autres en 2017, 2018 et 2019 à Santhiou Mekhe près de Thiès, Ten Mérina dans la commune de Mérina Dakhar, et Sakal dans le département de Louga.

Senergy, a été mise en service en juin 2017 à Santhiou-Mékhé, près de Méouane (région de Thiès), à une centaine de kilomètres au nord-est de Dakar. Dotée d’une puissance installée de 30 MW, elle est pour l’heure l’une des plus importantes en activité en Afrique de l’Ouest, après celle de Zagtouli, près de Ouagadougou (33 MW), au Burkina Faso, entrée en production en septembre.

Installé sur une superficie de 64 ha et composé de 92 000 panneaux photovoltaïques, le parc solaire de Santhiou-Mékhé peut alimenter 300 000 foyers, selon la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), qui a passé un contrat d’achat d’énergie avec Senergy PVSA, la société promotrice du projet.

Cette grande ferme solaire est le fruit d’un partenariat public-privé associant le fonds d’investissement français Meridiam (53 %) et son compatriote Solairedirect (filiale d’Engie) – qui a construit le parc et assure sa maintenance –, ainsi que le Fonds souverain sénégalais (Fonsis, 32 %), Senergy PVSA et Proparco (15 %).

Filiale de l’Agence française de développement pour le secteur privé, Proparco a financé la quasi-totalité du projet à travers un prêt de 22 milliards de F CFA (33,5 millions d’euros), sur un investissement global estimé à 27 milliards de F CFA.

Associant fonds d’investissement et groupes sénégalais ou étrangers spécialisés dans le renouvelable, les parcs photovoltaïques montent en puissance. Entre 2017 et 2018, le pays a inauguré trois centrales solaires dont la plus récente, Senergy, a été mise en service en juin à Santhiou-Mékhé, près de Méouane (région de Thiès), à une centaine de kilomètres au nord-est de Dakar. Dotée d’une puissance installée de 30 MW, elle est pour l’heure l’une des plus importantes en activité en Afrique de l’Ouest, après celle de Zagtouli, près de Ouagadougou (33 MW), au Burkina Faso, entrée en production en septembre.

Installé sur une superficie de 64 ha et composé de 92 000 panneaux photovoltaïques, le parc solaire de Santhiou-Mékhé peut alimenter 300 000 foyers, selon la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), qui a passé un contrat d’achat d’énergie avec Senergy PVSA, la société promotrice du projet.

Cette grande ferme solaire est le fruit d’un partenariat public-privé associant le fonds d’investissement français Meridiam (53 %) et son compatriote Solairedirect (filiale d’Engie) – qui a construit le parc et assure sa maintenance –, ainsi que le Fonds souverain sénégalais (Fonsis, 32 %), Senergy PVSA et Proparco (15 %).

Filiale de l’Agence française de développement pour le secteur privé, Proparco a financé la quasi-totalité du projet à travers un prêt de 22 milliards de F CFA (33,5 millions d’euros), sur un investissement global estimé à 27 milliards de F CFA.

Quant au parc de Malicounda, près de Mbour, sa première phase a été inaugurée en novembre 2016 et la seconde en juillet 2017 par la Senelec et un groupe d’investisseurs italiens, avec pour partenaire principal Solaria, qui a financé sa construction pour un montant estimé à 20 milliards de F CFA (100 ha, 86 000 panneaux, pour une puissance de 22 MW et 9 000 foyers approvisionnés).

D’autres unités photovoltaïques ont été installées dans différentes régions, notamment à Kahône (près de Kaolack, 20 MW) et Sakal (près de Louga, 20 MW), dont les centrales seront opérationnelles avant la fin de l’année. Le projet le plus important est celui du parc de Ten Marina (30 MW), implanté à 10 km du site Senergy de Santhiou-Mékhé.


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