Sénégal : construction d’une usine d’engrais à 1 milliard USD
Au Sénégal, le taux d’utilisation des engrais est faible par rapport à la moyenne africaine. Sachant que le pays dépend principalement des importations pour ses besoins de l’intrant, les travaux publics sont tournées vers le développement d’une industrie locale.
Le Sénégal a acté la signature d’une convention de partenariat entre la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE) portant sur la construction d’une usine d’engrais. L’infrastructure sera située à Ndayane dans la région de Thiès. Elle va coûter 600 milliards Fcfa (985 millions $) cofinancé par le gouvernement et des partenaires privés. La nouvelle usine sera capable de produire 1,2 million de tonnes d’engrais par an pour la satisfaction des besoins du marché local ainsi que l’exportation. Selon les prévisions, la phase de production débutera entre 2028 et 2029. « L’usine va surtout fabriquer de l’urée, un engrais entièrement importé au Sénégal et important pour l’amélioration des rendements agricoles. Nous prévoyons également d’exporter notre excédent de production vers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Gambie. Une fois opérationnelle, l’usine devrait également permettre de générer des revenus commerciaux nets évalués à plus de 175 milliards Fcfa (287 millions $) par an », a déclaré Fary Ndao, responsable du projet pétrochimie chez Petrosen. Le Centre international de développement des engrais (IFDC) a estimée à 204 000 tonnes en 2020 par le Sénégal. Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la valeur des importations a plus que triplé à 89 milliards FCFA (146 millions $) en 2022 alors que le volume s’est inscrit en hausse de 81 % à 159 000 tonnes.