Energies

Les moteurs thermiques à gaz et dual fuel indispensables pour la transition en Afrique

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Pourquoi les moteurs thermiques à gaz et dual fuel doivent accompagner la transition technologique en Afrique, étape clé pour gagner la mère des batailles, celle de la transition climatique ?
Pour cet exercice ,nous ferons ici allusion à la marche accélérée vers les turbines à gaz que beaucoup de pays africains semblent emprunter. Ces derniers misent davantage sur l’opérationnel et les opex favorisés par les CCGT dans le cadre de projets à centaine de MW au profit des utilities.
Aujourd’hui, la spécificité des réseaux électriques africains instables et encore peu intégrés fait de sorte que certaines centrales opérant avec des turbines à gaz ( plus de 300 MW) risquent, dans certains cas, de souffrir de phénomènes de variation de charge impactant négativement sur leur efficience et par ricochet sur celui du coût en son cycle de vie.

Au demeurant , la croissance de la demande en moyenne dans la zone ouest africaine se situe entre 10 et 100 MW, idéal pour la tranche de productible qu’une centrale à moteur dual fuel ou à gaz peut faciliter, surtout offrant la possibilité de réserver des îlots d’extension pour absorber cette croissance programmée ( 6 à 10 % /an).

Aujourd’hui, si l’on veut impliquer le secteur économique local dans le financement des unités de production énergétique, la meilleure option est d’entraîner le tissus économique local sur des capacités à taille relativement modestes ( 30 à 120 MW), la voie plus sûre pour éprouver leur modèle financier encore fragile, comparé aux grands développeurs énergétiques étrangers.

Par ailleurs, avec la forte suspicion de retard sur certains projets structurants de pipeline de gaz ou de terminaux LNG, la marche au fuel liquide des turbines à gaz serait, dans la période critique de shift au gaz, plus onéreuse que celle des moteurs dual fuel ( hfo+ gaz naturel)qui, pour leur part, offrent de meilleurs rendement et flexibilité lors du passage d’un combustible à un autre .
Autrement dit, la période de maturité du marché nécessite clairement des unités à taille moyenne, décentralisées et flexible, au moins pour les 5 à 10 prochaines années, le temps de créer un meilleur écosystème avec un réseau de transport et de distribution qui puisse absorber le surplus productif des grandes unités énergétiques,le tout consolidé dans le cadre d’un marché africain intégré.
Je rappelle aussi que la convertibilité à l’hydrogène à 100% des moteurs 4 temps sera presque effectif dans 3, 4 ans offrant la possibilité de fonctionnement au carburant vert, un autre grand avantage quand on pense convertir à l’avenir une bonne partie du parc existant.

En somme, la transition technologique énergétique doit nécessairement tenir compte des spécificités du marché en terme de capacité d’absorption, de financement de projet et intégrer dans un savant mélange l’usage des moteurs DF et gaz en parallèle ou en sus ( si l’on préfère) de celui des turbines à gaz à cycle combiné.

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