ActualitéEnergies

Algérie : faire du gaz naturel un «partenaire énergétique pour un développement durable»

Partager ce contenu

La réunion ministérielle extraordinaire du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) s’est ouverte, ce vendredi 1er mars à Alger, en présence des ministres de l’Énergie des pays membres.

Les pays exportateurs de gaz naturel tiennent un forum ministériel extraordinaire en Algérie. L’objectif de cette réunion est de discuter et de finaliser la «Déclaration d’Alger» et les résolutions qui seront soumises au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF, prévu pour le 4 mars. La réunion est présidée par le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji.

Importance du gaz naturel et poids du GECF

Dans son allocution d’ouverture, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné l’importance du gaz naturel comme source d’énergie incontournable. L’officiel a insisté sur le poids du GECF sur le marché mondial de l’or noir.

Après la cérémonie d’ouverture, les ministres se sont réunis à huis clos pour discuter des points inscrits à l’ordre du jour. Dans leurs interventions, les ministres des pays membres ont mis en avant l’importance de la question énergétique et leur volonté de parvenir à un consensus au sein du GECF pour faire de ce sommet un succès.

Un partenaire énergétique pour un développement durable

Rappelons que GECF est une organisation intergouvernementale qui regroupe les principaux pays exportateurs de gaz naturel. Outre l’Algérie, les pays participant à la réunion ministérielle sont : la Bolivie, l’Égypte, la Guinée équatoriale, le Nigeria, le Qatar, la Trinité-et-Tobago, le Venezuela, l’Angola, l’Irak, le Sénégal, le Libye, la Malaisie et la Russie.

« D’ici à 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière impressionnante de 34 %, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23 % actuellement à 26 % ». Dans son dernier rapport trimestriel publié en janvier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé que la demande mondiale de gaz devrait connaître une « forte croissance » en 2024 comparé à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix.

Importations de GNL par la mer

Les marchés du gaz sont sous tension depuis la reprise post-Covid, fin 2021, et encore plus depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, qui a alimenté les importations par la mer de GNL, notamment en provenance des États-Unis, pour compenser les réductions drastiques de livraisons de gaz russe dans les pipelines vers l’Europe.

Un avenir prometteur pour le gaz naturel

L’Algérie, avec son engagement et son expertise, sera un acteur clé dans ce développement. Le sommet d’Alger permettra de clarifier plusieurs points importants. Il s’agit notamment des mesures concrètes attendues pour promouvoir le gaz naturel comme source d’énergie propre. Il sera aussi question de savoir comment le GECF compte-t-il concilier l’utilisation du gaz naturel avec les objectifs de réduction des émissions de carbone.

Sans compter la lancinante question de l’implication du sommet pour les relations entre les pays exportateurs de gaz et les pays consommateurs. Le sommet d’Alger du GECF est attendu pour avoir un impact important sur l’avenir du gaz naturel dans le monde. L’Algérie, pays hôte et acteur clé, s’apprête à jouer un rôle central dans les discussions et les décisions qui seront prises lors de ce sommet.

L’Algérie veut augmenter sa production de gaz naturel de plus de 10 milliards de m3

Youcef Khanfar, Directeur central des ressources nouvelles du groupe Sonatrach, a affirmé en février dernier que l’Algérie est déjà positionnée en tant que premier fournisseur de gaz naturel dans le bassin méditerranéen et en Afrique, et qu’elle entend maintenir cette position. Il a souligné les efforts déployés par Sonatrach dans cette direction, notant qu’ils ont conduit à une augmentation de plus de 4 milliards de mètres cubes de gaz en 2022.

Selon M. Khanfar, 163 forages ont été réalisés au cours des cinq dernières années, aboutissant à la découverte de 80 gisements avec des réserves estimées entre 75 et 110 millions de tonnes d’équivalent pétrole par an.

Il est également prévu que l’Algérie atteigne une production brute de gaz de 150 milliards de mètres cubes d’ici 2025, contre 130 milliards de mètres cubes actuellement, selon le directeur central de Sonatrach.

Le 7ème Forum du GECF se déroule à Alger du 28 février au 4 mars 2024. L’Algérie, l’un des pays fondateurs du GECF, abrite le siège de l’organisation. Le thème du forum est «Le gaz naturel : partenaire énergétique pour un développement durable».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *