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L’avenir de la sécurité énergétique de l’Afrique

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En 1997, la Conférence des Parties en anglais The Conference of the Parties (COP) s’est réunie au Japon et a signé le Protocole de Kyoto où les États parties ont convenu que le réchauffement climatique d’origine humaine se produisait et que les émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine étaient la force motrice du réchauffement climatique.
En novembre, des dirigeants mondiaux, des militants écologistes et des experts du climat se rendront dans la charmante ville de Sharm El Sheik en Égypte pour assister à la conférence mondiale sur le climat connue sous le nom de COP27. COP signifie Conférence des Parties, terme technique utilisé en droit international pour désigner les parties à un traité.

En juin 1992, les dirigeants du monde se sont réunis au sommet de la terre tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, et ont signé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le traité est entré en vigueur en 1994. Les dirigeants mondiaux ont convenu de tenir des réunions régulières sur le changement climatique, de discuter et de s’entendre sur le développement durable.

À la suite de cet accord, les dirigeants mondiaux ont commencé à se réunir régulièrement pour discuter du changement climatique et aborder le problème de manière globale. En 1997, la Conférence des Parties (COP) s’est réunie au Japon et a signé le Protocole de Kyoto où les États parties ont convenu que le réchauffement climatique d’origine humaine se produisait et que les émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine étaient la force motrice du réchauffement climatique.

Les pays ont alors convenu de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Chaque année depuis 1997, il y a une conférence sur le climat présidée par un pays en particulier. Celle d’Égypte sera la 27e conférence. La COP 15 s’est tenue à Paris, en France, et a abouti à l’Accord de Paris sur le climat dans lequel les pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique et à garantir que les températures mondiales n’augmentent pas de 1,5 degré.

Ils se sont également engagés à atteindre zéro net dans leurs émissions de carbone. Les pays riches se sont engagés en 2015 à verser 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres pour atténuer les effets du changement climatique.

L’argent n’a pas atteint l’Afrique et, à mon avis, personne ne devrait retenir son souffle en l’attendant.

Certains affirment que pour atteindre les objectifs climatiques, nous devons nous assurer que nous n’avons pas de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Pas plus tard que cette semaine, le journal The Guardian de Londres a affirmé qu’il y avait un “consensus scientifique croissant” selon lequel si nous voulons atteindre nos objectifs mondiaux, il ne doit pas y avoir de nouveaux projets de combustibles fossiles.

C’est également la position déclarée de l’Agence internationale de l’énergie. L’argument est que nous devons maintenir le statu quo. En d’autres termes, le climat est sûr tant que les États-Unis continuent à produire leurs 13 millions de barils de pétrole par jour, mais le climat est voué à l’échec si l’Ouganda produit 200 000 barils de pétrole.

Le monde est en sécurité tant que la Norvège produit deux millions de barils par jour, mais le jour où le Sénégal ajoutera 100 000 barils, le Sénégal livrera une “bombe climatique”.

Dans la pratique, ce que nous avons vu, c’est que l’échec du développement des ressources pétrolières et gazières a conduit à une augmentation des prix du pétrole, rendant les producteurs de pétrole plus riches.

La philosophie sous-jacente de la foule qui s’oppose aux nouveaux projets pétroliers est ; “à celui qui a plus on lui donnera, mais à celui qui n’a pas, même le peu qu’il a lui sera ôté”.

Il ne fait aucun doute que l’Afrique doit avoir une transition énergétique. Cependant, il doit s’agir d’une transition juste et équitables. Alors que les dirigeants africains se préparent à se rendre en Égypte, ils doivent être fermes et sans complexes tout en rejetant les théories fantaisistes qui n’ont pour effet que de maintenir les Africains plus pauvres.

Nous savons maintenant que les pays attachent plus d’importance à leur sécurité énergétique qu’à tout engagement climatique pris.

Nous le savons parce qu’après la dernière COP à Glasgow, en Écosse, les États-Unis ont ouvert des terres fédérales pour le forage pétrolier, le Royaume-Uni a délivré 100 licences pétrolières en mer du Nord, l’Allemagne est revenue au charbon, la Norvège a commencé à forer dans l’Arctique et a délivré 53 nouvelles licences, le La Commission européenne a commencé à financer des pipelines et le Canada a levé les sanctions contre la Russie pour lui permettre de réparer les pipelines au milieu de la mer.

Nous savons tous que la hausse des prix de l’énergie a eu un impact plus profond sur les Africains, le carburant déjà cher augmentant de 100 % et l’inflation grimpant en flèche. Les prix élevés de l’énergie frappent le plus durement les plus pauvres. La facture pétrolière du Sénégal est estimée à plus de 700 milliards de FCFA pour ses importations de produits pétroliers.

La position africaine à la COP27 doit être unifiée et forte. Nous devons avoir une transition énergétique juste et rejeter toute suggestion de transition de l’obscurité à une obscurité plus profonde « dans une nuit déjà dépourvue d’étoiles ».

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